Messes célébrées par des évêques en vacances dans notre paroisse

Les évêques, les prêtres, les diacres  prennent l’été quelques temps de vacances en particulier dans notre belle région. C’est l’occasion pour eux de se reposer dans leur famille. Pour les paroissiens de Saint-François d’Assise, c’est aussi l’occasion de les rencontrer. En ce mois d’août, notre paroisse a accueilli deux évêques : Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Monseigneur Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis. Ci-dessous des échos des belles messes qu’ils ont présidées dans notre paroisse.

Sommaire de l’article :

  • Mgr Jacques Benoît-Gonnin à Lormes (par Olivier De Peufeilhoux) et à St Roch (par Bernard Gournay)
  • Mgr Eric de Moulin-Beaufort à St Aubin (par Bernard Gournay)

Mgr Jacques Benoît-Gonnin

1. Fête de l’Assomption de la Vierge Marie le 15 août à l’église Saint-Alban de Lormes

L’église est toute remplie à Lormes pour cette fête de l’Assomption. Une belle décoration florale autour de la statue de la Vierge Marie posée devant l’autel accueille les paroissiens.

La messe est célébrée par Monseigneur Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis, en villégiature chez des amis dans notre paroisse. Grégoire, en vacances dans la région, prête sa belle voix et son talent d’animateur, pour faire chanter l’assemblée.

Après la lecture des textes de la fête de l’assomption, Mgr Benoit-Gonnin, dan son homélie, appelle les paroissiens présents à vivre cette fête non seulement comme une grande joie mais aussi comme une remobilisation derrière la Vierge Marie. Marie qui a été si étroitement associée à la vie de Jésus, ne peut être mise en annexe de notre foi. Comme le pape Pie XII l’a proclamé dans le dogme en 1950, « Marie, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps». A son image, nous sommes tous destinés à participer à la gloire de Dieu. Le cimetière n’est pas le mot final du récit de notre existence. La Vierge Marie attend de nous cette prière : « Là où tu es maman du ciel, j’espère moi aussi aller ».

Dieu a de l’ambition pour nous, mais comme le pape François y a invité les jeunes « il faut sortir de son canapé » pour honorer cette ambition. Suivons, pas à pas et jour après jour, dans la fidélité au quotidien et avec une joie profonde, celle qui nous a précédés. Ne nous décourageons jamais malgré les difficultés du chemin. « Jésus a eu et aura le dernier mot ».

A la fin de la célébration, Mgr Benoit-Gonnin appelle toutes les personnes ayant Marie parmi leurs prénoms à venir l’entourer auprès de l’autel pour une bénédiction solennelle puis l’assemblée entonne dans la joie un chant reprenant les paroles du Magnificat.

“Magnifique est le Seigneur !”

Ecouter la vidéo pendant que l’évêque bénit les fidèles

 

Texte et photos Olivier De Peufeilhoux
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2. Messe à Bazoches, chapelle Saint-Roch (pôle de Lormes), célébrée par Mgr Jacques Benoît-Gonnin, le 16 août 2023 (par Bernard Gournay)

 

Bien visible depuis la route départementale D 958, avant d’arriver à Bazoches en venant de Corbigny, sur la gauche,  la petite chapelle a de quoi intriguer ceux qui la regardent de loin, sans pouvoir en distinguer le moindre chemin d’accès. Se rendre à la chapelle Saint-Roch, cela se mérite en effet ! Difficile d’accès en voiture par des chemins à peine carrossables, la chapelle demande une bonne petite marche à pied depuis le hameau de Chalvron, partie intégrante de la commune de Saint-Aubin des Chaumes. Mais cela n’a pas dissuadé la trentaine de pèlerins, évêque de Beauvais en tête, de répondre à l’appel de la messe de l’été du 16 août 2023.

Il est peu probable que le bâtiment actuel ne date du 12ème siècle comme le prétend la plaque apposée sur la chapelle ; on pense plutôt qu’elle aurait été édifiée au 16ème voire au 17ème siècle. La chapelle actuelle, en pierres maçonnées, se compose d’un chœur plus bas et plus étroit que la nef et autrefois couvert en lauzes (pierres calcaires très lourdes). Le chevet est plat et dépourvu de toute ouverture en façade. Des petites fenêtres éclairent latéralement le chœur et la nef. Une croix ancienne est située devant le chevet, une autre orne l’extrémité de la nef. La chapelle appartient au propriétaire du château de Bazoches qui était d’ailleurs présent lors de cette célébration.

 

La chapelle est aujourd’hui couvertes de tuiles canal et accessoirement de tuiles plates.
Son entrée est très rustique, de même que ses ouvertures qui reflètent bien la simplicité du monument.

Après la marche d’approche, les pèlerins admirent le site
qui, aujourd’hui, ne permet plus d’apercevoir le château de Bazoches du fait du développement de la végétation.

A onze heures, Augustin, séminariste à Paris, sonne l’unique cloche de la chapelle pour rassembler les pèlerins.

Mgr Jacques Benoît-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis, entre en procession, précédé d’Augustin.
L’assistance chante :“Jubilez, criez de joie”.

      Mgr Jacques Benoît-Gonnin nous fait part de sa joie de partager avec nous ce temps de prière dans cette petite chapelle dédiée à Saint-Roch.

Ce saint français est né à Montpellier vers 1346 et mort en Italie vers 1378. Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il voyage beaucoup et consacre sa vie aux pauvres et en particulier aux  malades atteints de la peste noire qui produit alors d’effroyables ravages partout en Europe. Il est le patron des pèlerins mais aussi des médecins et chirurgiens. Toujours représenté avec un chien qui lui apporta tous les jours un morceau de pain alors qu’il s’était isolé, étant lui-même malade de la peste, Saint Roch est le protecteur des animaux.

Très populaire dès la fin du 15ème siècle, il est probable que la chapelle que nous connaissons aujourd’hui date de cette période.
Hélas, de sa statue dans la chapelle, il ne reste que le socle : mise à l’abri en 1789, l’effigie du saint a probablement été volée par la suite. L’engouement pour Saint-Roch fut tel que l’abbé Baudiau rapporta que “les rites étaient si considérables en ces lieux qu’ils donnèrent lieu à des désordres et rixes sanglantes : l’autorité publique a fait cesser ces [troubles]”. Le samedi 12 décembre 1942, Fernande Chouard, 14 ans, chargée de porter du pain acheté à boulangerie de Bazoches à son père qui travaille dans les champs, est assassinée à proximité de la chapelle. Ce crime n’a jamais été élucidé.

Première étape sur la route de Vézelay à Saint-Jacques de Compostelle, les derniers pèlerinages datent des années 1970, pour faire bénir et protéger les animaux. Aujourd’hui, le pèlerinage du 16 août, date de la fête du Saint, a complètement disparu.

Notre “évêque connecté” a utilisé son smartphone pour le choix de la lecture et la proclamation de l’Evangile : on n’arrête pas le progrès !

Notre vie est un pèlerinage. L’avenir c’est Jésus”, dit l’apôtre Paul : notre prophète, c’est Jésus. Rien ne l’intéresse sauf la connaissance de Jésus. La vision de Jésus, c’est l’accomplissement du père : que ferais-je après avoir été évêque de Beauvais ? Quelle emprunte laisser ? Je dois demander à l’apôtre Paul, à Jésus-Christ, à Saint Roch quelle trace je peux laisser.

… puis l’évêque et le séminariste quittent la chapelle pendant que les paroissiens chantent : “Alléluia, proclamez que le Seigneur est bon, éternel est son amour”.

Après cette célébration sympathique et intimiste dans cette petite chapelle, les fidèles se retrouvent pour échanger et faire connaissance avec l’évêque de Beauvais. L’annonce d’un verre de l’amitié est vite tempérée par une seconde information : l’oubli des verres ! Qu’à cela ne tienne, on se retrouvera chez l’un des participants à l’office. Et d’ailleurs, il serait temps de descendre car déjà l’orage gronde dans le lointain !

La descente, par les mêmes chemins qu’à l’aller, se termine sous la pluie battante et le tonnerre ! Un chalet inespéré, prémices d’une future maison, nous accueille et les conversations initiées à la chapelle peuvent se poursuivre à l’abri du déluge et avec un verre à la main !

Et lorsque nous passerons sur la route départementale, en arrivant à Bazoches, nous penserons à chaque fois à cette petite chapelle isolée, si riche en souvenirs.

Texte et photos : Bernard Gournay
Sources :
patrimoine du Morvan
au pays de mes ancêtres

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Mgr Eric de Moulin-Beaufort

Messe célébrée par l’Archevêque de Reims, à Saint-Aubin-les-Chaumes (pôle de Lormes), le 13 août 2023 (par Bernard Gournay)

 

Quel plus joli cadre pour la visite d’un archevêque ? La particularité de l’église de Saint-Aubin-des-Chaumes est bien connue : c’est le seul lieu de la commune à porter ce nom, toute la population se répartissant entre les hameaux de Chalvron et de Charency. Sous l’ancien régime, la commune s’appelait d’ailleurs Charency et l’église Saint-Aubin relevait de l’abbaye bénédictine de St-Martin de Cure.

On pénètre dans l’église par le cimetière. Celle-ci se compose d’un chœur à chevet plat flanqué d’une petite sacristie. Lui succède une nef à double travées, l’une d’elle étant flanquée d’étroites petites chapelles et enfin un clocher-porche percé de doubles baies sur chacune de ses faces. L’ensemble date du 15ème siècle et malgré des modifications au 16ème et au 19ème siècle, notamment l’ouverture d’une élégante baie dans le chevet, l’église conserve une belle unité du fait de l’homogénéité de sa couverture en petites tuiles plates locales.

Cette église est placée sous le vocable de Saint-Aubin.

Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, fait son entrée en procession, précédé d’Augustin, séminariste à Paris. Comme le reste de l’édifice, la nef est voûtée d’ogives. On remarque l’excellent état d’entretien de l’édifice. Noter l’oculus au dessus du porche d’entrée, rare dans nos contrées.

L’archevêque de Reims se dit heureux de célébrer une messe dans cette petite église qui représente pour lui la montagne physique – nous sommes au sommet du Mont Saint-Aubin, en plein Morvan – mais aussi la montagne spirituelle, celle que l’on rencontre dans la Bible et les Evangiles.

Après les lectures du jour et la proclamation de l’Evangile, voici l’homélie : Jésus prie seul sur la montagne car il sait où est son avenir, pendant que les disciples essaient de traverser le lac. Il va les rejoindre : Jésus marche sur la mer ! La barque des disciples est une image, une figure de nos efforts alors que le vent peut être contraire. Jésus ne cesse pas d’être présent, il n’exécute pas un tour de magie. Pierre avance sur l’eau tant qu’il garde son regard fixé sur Jésus. Dès qu’il regarde ses pieds, il se noie !

Le murmure de la brise légère dont parle Elie signifie que Dieu nous entend et nous rejoint. De même, Paul nous indique que beaucoup de juifs n’acceptent pas de reconnaître le Christ crucifié, ce qui provoque le déchirement de l’apôtre car Dieu veut être en communion avec chaque être humain. Dieu nous envoie ses disciples mais nous devons accepter de recevoir ce qui nous est proposé. “Frères et sœurs, nous devons avoir confiance de ce que Dieu nous accompagne sans cesse et que nous contribuons à l’œuvre de Dieu. Avoir confiance !” nous dit l’archevêque.

 

Une jeune fille lit la prière universelle. On aperçoit derrière l’autel la baie créée en 1831.

La doxologie marque la conclusion de la Prière Eucharistique.

 

Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort  prononce la bénédiction puis l’envoi des fidèles.
La messe se termine

 

 

Les fidèles chantent à l’initiative d’une paroissienne qui a distribué des livrets de chant provenant d’un pèlerinage.

Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort converse avec beaucoup de gentillesse avec les fidèles présents ce matin-là. Il nous explique qu’il a profité de ce court passage dans sa famille pour effectuer un tour en montgolfière dans la région et qu’il a beaucoup apprécié.

 

L’archevêque et son papa, Jean-Louis de Moulins-Beaufort. Ce dernier reconnait avoir été bouleversé par le déroulement de la carrière de son fils et lui-même et toute sa famille en sont très heureux.

Le magnifique panorama depuis l’église avec le château de Bazoches, à l’arrière-plan, en lisière de forêt.

Texte et photos : Bernard Gournay
Sources : la Sauvegarde de l’Art français
le web croqueur

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