Le principe des “messes de l’été” de la paroisse Saint-François d’Assises est maintenant bien connu : pendant tout l’été, les messes dominicales habituellement célébrées dans les quatre églises des quatre pôles sont décentralisées dans de petites églises qui ne voient souvent pas d’autres utilisation pendant l’année, hormis les mariages ou, hélas, plus souvent les obsèques. Habituellement limitées aux mois de juillet et d’août, cette année les premières messes de l’été ont eu lieu dès le 18 juin avec Sardy les Epiry et Chevannes-Changy. C’est cette dernière que nous allons évoquer ici.
En 1822, Treigny est rattachée à Chevannes et la commune prend le nom de Chevannes-Treigny. En mauvais état, l’église de Treigny est abandonnée et une nouvelle église est édifiée à Chevannes. Construite sur un plan rectangulaire, dotée de contreforts, d’un chevet à pans coupés et couverte de petites tuiles plates, l’église est dotée d’un clocher porche carré, couvert d’ardoises.
En 1836, Changy est rattachée à Chevannes-Treigny qui prend alors la dénomination de Chevannes-Changy. La chapelle de Changy subsiste dans son agréable cadre champêtre. Elle est placée sous le vocable de Saint Jacques le Majeur. Nous avons en son temps relatée une messe de l’été qui s’y est déroulée en 2017.
Le père Michel exprime le plaisir qu’il a d’accueillir les fidèles dans cette église, l’un des soixante clochers de notre paroisse. Il raconte l’histoire de Sainte-Julitte et de Saint-Cyr, dédicataires de l’église. Au 4ème siècle, Julitte et son fils Cyr sont arrêtés lors des persécutions des chrétiens par Dioclétien. Le juge Alexandre massacre le petit garçon âgé de cinq ans qui criait dans le tribunal : “moi aussi, je suis chrétien !” puis fait martyriser sa mère. Dès l’an 802, Saint-Cyr et Sainte-Julitte deviennent les saints patrons du diocèse de Nevers et de sa cathédrale grâce à l’opiniâtreté de Saint-Jérôme, évêque de Nevers et aux libéralités de Charlemagne.
L’église possède une belle statue des martyrs, malheureusement pas du tout mise en valeur au fond de l’église, au dessus du confessionnal !
Chose très rare, l’église dispose, au dessus de son entrée latérale, d’une plaque indiquant le début de sa construction.
Au début de la célébration, l’assemblée chante “Si le père vous appelle”, un cantique parfaitement adapté à l’Evangile du jour.
Le père Michel Guyot proclame l’Evangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu (9.36-10.8).
Dans son homélie, il note que le Christ prend le temps de nommer chacun de ses douze apôtres : il présente une “photo de famille” où chacun tiendra sa place selon sa foi. Il a besoin d’ouvriers” pour poursuivre son action : le moment est venu de rassembler un nouveau peuple enrichi par la parole de Dieu : les apôtres sont requis par Jésus-Christ. Nous aussi, nous devons accepter d’être requis par lui et d’être envoyés en mission en fonction de nos capacités. Bien sur, nous avons besoin de prêtres : il en faudrait dix à quinze de plus dans notre diocèse mais n’oublions pas que nous sommes tous appelés à prendre part à la prière, à partager la parole autour de nous, témoigner sur les terres chrétiennes d’aujourd’hui, entendre les appels et y répondre au sein de notre communauté : “vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement”.
La doxologie qui conclue la Prière Eucharistique se poursuit par la Liturgie de la Communion
Aidée par la chorale et l’orgue numérique joué par Michelle, l’assemblée chante “Tu fais ta demeure en nous” pendant la communion puis “Mon Père je m’abandonne à toi” en action de grâce.
Après la lecture des annonces puis la bénédiction et l’envoi par le père Michel, l’assemblée chante “Un grand champ à moissonner”.
Et selon une habitude bien établie, la célébration se termine par le verre de l’amitié offert par la municipalité et les habitants de la commune. C’est l’occasion d’échanger entre paroissiens qui ne se connaissent pas toujours. C’est ce que l’on appelle la convivialité !
Texte et photos : Bernard Gournay
Source adjacente : Histoire des églises de la commune