Comme chaque année, une messe est célébrée à l’occasion de la fête des deux dédicataires de l’église de Teigny : Saint-Nazère et Saint-Celse. Celle-ci est maintenant superbement restaurée et c’est l’occasion de célébrer l’achèvement des travaux des travaux qui viennent de s’y dérouler.
Pénétrons dans l’église.
Renforcée par des choristes d’autres pôles, la chorale de Tannay dirigée par Denys chante “Acclamez le Seigneur“.
Le père Jean-Marie Diouf, curé de la paroisse Saint-François d’Assises, entre en procession, tenant l’encensoir.
Le père Jean-Marie encense l’autel, signe du respect, de la purification et de la prière qui monte vers Dieu.
Dans son mot d’accueil, le père Jean-Marie nous invite à rendre grâce pour les deux saints patrons de cette église, martyres – ce qui explique ses ornements rouges – dont la fête est célébrée le 28 juillet et pour la fin des derniers travaux extérieurs. Il adresse ses remerciements à l’équipe municipale et aux autres collectivités qui ont contribué à la restauration de ce monument, sans oublier les donateurs, les entreprises et l’architecte qui a suivi les travaux.
Liturgie de la Parole (3 photos de Brigitte Colomines)
Denys et Véronique chantent le psaume 89 : “D’âge en âge, Seigneur, tu as été notre refuge“.
Vidéo de l’Acclamation de l’Evangile
Le père Jean-Marie proclame l’Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc (12, 13-21).
Dans son homélie, le père Jean-Marie note un message déconcertant dans les lectures de ce jour : il faut se méfier de l’euphorie d’une vie paraissant bien réussie : “tout ceci n’est que vanité” disait Qohèleth dans la première lecture. Et Jésus Christ ne fait pas dire autre chose à Dieu dans la parabole sur l’homme riche ” Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ” ? En ce 18ème dimanche du temps ordinaire, il nous faut méditer sur notre rapport aux biens matériels : doit-on se servir de l’argent pour faire le bien ou se laisser asservir par les choses matérielles ? Cette soif de posséder confine à l’idolâtrie Mais ce message est peu aisé à comprendre, à accepter : Jésus-Christ est “hors sol”, hors du temps, inaudible. Et pourtant, un juste partage de nos biens s’impose. Recherchons les réalités d’en haut : que nos cœurs pénètrent ta sagesse, Seigneur. Echangeons nos richesses de la terre contre les richesses d’en haut.
La prière universelle est lue par Clara : “Ecoute la prière de ton peuple“.
Liturgie Eucharistique : (2 photos de Brigitte Colomines)
La doxologie résonne dans le chœur fleuri et illuminé de nombreuses bougies.
Bénédicte au clavier et Denys à l’animation
Pour la communion, l’on chante “Venez, approchez-vous“.
Le père Jean-Marie passe la parole à Jean-Marc Grasset, maire de Teigny.
La charpente et la toiture de la toiture de l’église venaient d’être refaites à neuf et l’on pensait pouvoir se consacrer à des travaux intérieurs. Hélas, des infiltrations ont été découvertes, mettant en péril les enduits intérieurs de l’église. Des travaux urgents s’imposaient, pour un coût de 220 000 euros hors taxes, montant sans aucune commune mesure avec les moyens d’une si petite commune (115 habitants). Le maire s’est donc mis à la recherche de subventions qu’il a réussi à mobiliser auprès de l’Etat (DETR) mais aussi du conseil départemental, de la communauté de communes et de la région. Auxquelles se sont ajoutées des aides de la Camosine, du Soutien de l’Art Français et de la Fondation du Patrimoine, sans oublier le soutien de la population et des amis du village et en particulier de Clara et Jean qui se dépensent sans compter pour nettoyer, entretenir et fleurir l’église.
Intervenant au titre de la communauté de communes Tannay – Brinon – Corbigny, Christophe Deniaux a évoqué ” un grand chelem ” des travaux dans nos églises, avec une succession d’inauguration en quelques semaines : Mhère, Cervon, Epiry, Neuilly et maintenant Teigny.
Parlant en dernier, comme le veut le protocole, le sous-préfet de Clamecy, Enguerrand Robas, a tenu à respecter scrupuleusement la séparation entre l’Eglise et l’Etat, évoquant simplement le rôle de ” repère” de l’église dans le paysage et la nécessité d’entretenir un patrimoine propre à chaque commune. Pour Teigny, l’Etat apporte une dotation de 87 000 euros.
Le père Jean-Marie bénit le pain qui sera offert aux fidèles dans quelques instants, avant de bénir l’assistance et d’annoncer, selon sa formule préférée, qu’après l’office divin, l’office du vin, offert par le maire, sera célébré aux abords de l’église !
L’assistance chante maintenant “Peuple de Dieu, marche joyeux” puis quitte l’église lentement.
Profitons de ce moment de déplacements pour faire un petit tour dans l’église illuminée : les deux statues de Saint-Celse et Saint-Nazaire (orthographe ancienne : Saint-Nazère) et l’une des fresques du 16ème siècle mise à jour lors du nettoyage d’un mur et qui reste à réhabiliter.
Deux vitraux, l’un du 19ème siècle, l’autre contemporain.
Finissons par la sacristie. Vraisemblablement la plus belle sacristie des petites églises de la Nièvre ! Dotée d’un vitrail béni à l’été 2020 par le père François-Xavier, précédent curé de la paroisse et d’un meuble magnifiquement entretenu, avec un sol carrelé et non un parquet disjoint comme l’on en voit tant ailleurs !
Sortons maintenant de l’église. Les enfants offrent le pain béni et les discussions s’opèrent sur le chemin qui mène de l’église à la ville, au travers du cimetière.
Et voici l’office du vin… avec modération, bien sur ! Le beau temps de ce premier dimanche d’août se prête bien aux échanges entre amis… et entre inconnus !
L’église de Teigny, dans son cadre mi-urbain mi-champêtre !
Texte et photos : Bernard Gournay
Sauf mentions contraires pour les photos de Brigitte Colomines