Madame le maire de Saint Germain des Bois a été bien surprise d’apprendre que l’église de son village avait été retenue pour la tenue d’une messe de l’été de la paroisse de Saint François d’Assise. C’est une jolie église en forme de croix, bien entretenue et généreusement fleurie pour la circonstance qui attendait les fidèles en ce dimanche 8 août. Fondée au 7ème siècle, l’église romane primitive dont il ne reste quasiment rien a été reconstruite au 12ème, 16ème et 19ème siècle où elle devient église paroissiale. L’accès à l’église se fait par le portail du cimetière.
Pour entrer dans l’église, il faut franchir le porche, décoré de moulures retombant sur des chapiteaux. Le tympan comporte quatre personnages : le premier s’avance, on dirait un guerrier, une arme à la main, un autre, à genoux, reçoit la bénédiction d’un évêque, tandis qu’un autre s’éloigne, une gourde à la main. Ce tympan est l’œuvre d’un maçon et tailleur de pierre, Pierre Gabereau (1842-1919).
L’église est placée, comme le village, sous le vocable de Saint Germain l’Auxerrois, évêque et martyre.
Comme toujours, chacun s’affaire au cours des minutes qui précèdent la messe pour que tout soit fin prêt à onze heures. On notera les jolies peintures du chœur et le faux vitrail en trompe-l’œil du Christ puisqu’à l’abside est directement accolée au clocher (voir photo bas de page).
Entrant en procession, le père Michel Guyot foule d’abord le sol en dalles de pierre de la nef puis les tomettes du chœur. Disposés transversalement, 150 places numérotées sont disponibles dans cet espace.
Le père Michel proclame l’Evangile du jour : Jean, 6-41-51.
Dans son homélie, le père Michel rappelle que notre Dieu est “un Dieu qui donne”. Jésus cite l’exemple du prophète fatigué, de la manne : Jésus est bien le fils de Dieu mais qui pouvait le comprendre ? Dans l’assistance, des personnes se tenaient à l’écart pour ne pas entendre son appel. Ne sommes-nous pas comme ces Galiléens qui ont du mal à croire qu’un peu de pain et de vin deviennent le corps et le sang de Jésus ? Et est-ce bien nécessaire pour nous ? Nous disposons de beaucoup d’informations, de connaissances. N’avons-nous pas des pratiques qui pourraient nous suffire ? Nous savons ce dont nous avons besoin. Oui mais notre vie spirituelle pourrait se dessécher. Les chrétiens ne peuvent pas se soustraire à la proximité bienveillante du Christ : grâce à l’eucharistie instituée par Jésus, nous pouvons accueillir Dieu. Mais nous avons de longues marches à faire, nous devons dépasser nos propres fatigues, nos contradictions afin d’accueillir Jésus comme nous le faisons au cours de la célébration eucharistique de ce dimanche.
Pendant la communion, la chorale de Tannay chante “Venez ! Approchons-nous de la Table du Christ”.
La messe s’achève, le père Michel remercie les nombreux participants venus rendre grâce au Seigneur dans cette petite église. Il espère que le remplaçant de notre curé, nommé vicaire général à Nevers à compter du 1er septembre prochain, perpétuera cette habitude de célébrer les messes de l’été dans les nombreuses petites églises de notre paroisse.
Traditionnellement, la messe se poursuit par un échange convivial entre les participants. Ici Madame le maire en grande conversation avec le prêtre.
Cette vue montre la grande originalité de cette église dont le clocher est carrément plaqué sur l’abside, rendant ainsi aveugle le vitrail central. Une porte située derrière l’autel permet de rejoindre le socle du clocher et de là d’entrer dans la sacristie qui, très dégradée, devrait être rénovée dans les prochaines années.
Ainsi s’achève cette rare cérémonie dans cette église, ce qui méritait bien d’annoncer la visite des paroissiens de Saint François d’Assises.
Texte et photos : Bernard Gournay
Sources : Nièvre Passion
Pour la suite des messes dans les villages de la paroisse pendant l’été, voir les annonces juillet-août de la paroisse https://p-stfa.com/annonces/