Eglise Saint-Germain et Saint-Fiacre de Chalaux (Chalaux, 58140)

Perchée sur la colline de Chalaux, l’église Saint Germain et Saint Fiacre est édifiée à l’emplacement d’une chapelle romane, reconstruite entre 1848 et 1850 dans un style néo-roman. Édifiée sur un plan de croix latine, elle comprend un clocher porche, une nef à voûte en berceau, un transept et une abside semi-circulaire.

Totalement XIXe siècle, cette église possède un mobilier d’époque, ce qui en fait son unité.

Église de Chalaux
Église de Chalaux
Messe d'été à Chalaux
Messe d'été à Chalaux

On y trouve notamment un bel harmonium ainsi qu’une chaire et des bancs qui sont en parfait état, ce qui est assez rare.

Toujours dans le style du XIXe, on remarque le chemin de croix en cuivre émaillé initialement installé en l’abbaye Notre-Dame de La Roche à Lévis Saint Nom et confié par le Duc Antoine de Lévis Mirepoix à Francis Vidil pour en faire don à la commune de Chalaux en vue de sa mise en place dans l’église.

A noter aussi le vitrail de 1872 marquant l’arrêt à Avallon des soldats prussiens lors de l’invasion de 1870. Le roi de Prusse Guillaume 1er aurait donné l’ordre d’épargner le Morvan en souvenir de sa nourrice morvandelle.

Chaire en bois
Chaire en bois
Harmonium
Harmonium
Chemin de croix
Chemin de croix
Vitrail
Vitrail

Mais il y a plus étonnant encore : l’église de Chalaux renferme un “petit” orgue de sept jeux, construit en 1962 par le facteur allemand Führer et installé dans l’église par l’organiste Francis Vidil, professeur de piano, de composition et d’orgue au conservatoire de Versailles en octobre 2012.

Texte et photos : Bernard Gournay

Orgue de Chalaux

Saint Fiacre est le rejeton d'une famille noble. Il nait vers 590 en Irlande

Ordonné prêtre, Saint Fiacre fixa son premier ermitage à Kill-Fiachra, ou Kilfera, sur la rive ouest de la Nore, à environ trois miles au sud de Kilkenny en Irlande. Il y vécut pendant de nombreuses années en menant une vie très austère mais attirant les visites de nombreux malades et disciples du fait de son habileté médicinale.

Accompagné de sa sœur Sira (Sirad) et de quelques disciples, Saint Fiacre débarque en Normandie, et atteint Meaux où il est accueilli à l'hospice pour pèlerins. Il transforma les lieux extrêmement vite avec ses disciples et d'autres encore affluèrent aussitôt auprès de lui, qu'il accueillit et à qui il assigna en grande partie du travail manuel ; Il y érige un oratoire en l’honneur de Marie puis un monastère, et cultive ses plantes médicinales pour y exercer ses talents de phytopraticien. Leurs récoltes servaient à l'entretien des pèlerins et très fréquemment au soulagement des malades notamment ceux atteints du « fic » ou « mal Saint Fiacre »

La légende veut alors qu'une femme nommée « Becnaude » l'accusa de sorcellerie à l'évêché. Saint Faron alerté, constata ces guérisons et en conclut que Fiacre était un saint. Sa vertu reconnue, Saint Fiacre put poursuivre son existence de prière et de charité sous la protection de Notre Dame à laquelle il dédia son monastère qui devint un lieu de pèlerinage réputé. Après sa mort vers 670 à Meaux où il est enterré, le monastère prit son nom.

Fort apprécié déjà de son vivant, saint Fiacre est vénéré comme saint patron des jardiniers et par homonymie, comme saint patron des cochers puis chauffeurs de taxi.

Information : Wikipedia

Saint Germain est né vers 380 à Appoigny, 12 km au nord d'Auxerre.

Germain est contemporain de saint Augustin et de saint Jean Chrysostome. Son époque est celle des grandes invasions, du début de l’effondrement de l’Empire Romain, d'une doctrine chrétienne encore peu encadrée et où foisonnent les divergences.

Fils d'aristocrates, il étudie à Auxerre ou Autun, puis à Rome, et devient un avocat réputé. Il rentre en Gaule, où il est nommé duc et gouverneur (fonctionnaire impérial) de plusieurs provinces. Le duché dont Germain a la charge est celui de la Marche Armorique, qui comprend les provinces romaines de la première et la seconde Aquitaine, la seconde et la troisième Lyonnaise, et la Sénonoise.

Germain établit sa demeure à Auxerre, mais il est tenu de visiter lui-même les larges territoires dont il a la charge et est souvent et longtemps absent. L'évêque d'Auxerre de l'époque est saint Amâtre  et leurs relations ne sont pas des meilleures : Germain, comme de nombreux aristocrates, chasse, et suit la coutume locale d'exhiber les têtes de ses prises en les suspendant à un grand poirier. Amâtre, qui voit ce fait comme une incitation à l'idôlatrie, essaie en vain de le sermonner, puis fait couper le poirier pendant une absence de Germain. Germain le menace de mort. Amâtre se réfugie à Autun. Là, Amâtre a la révélation que Germain sera son successeur comme évêque d'Auxerre. Il demande l'autorisation de faire de Germain un clerc de l'Église, revient à Auxerre et convertit Germain, lui « donne la tonsure » et en fait un diacre, puis un prêtre.

À l'approche de sa mort, Amâtre désigne Germain comme son successeur à l'évêché d’Auxerre ; une charge que Germain accepte, dit-on, contre son gré, mais qu'il assumera néanmoins jusqu'à sa mort vers 448.

Devenu évêque, Germain fonde le monastère Saint-Cosme et Saint-Damien en face d’Auxerre, sur la rive droite de l’Yonne.

Il lutte contre le pélagianisme, notamment en Bretagne où il fait deux voyages à 16 ans d'intervalle (430 et 448). C'est lors de son premier trajet vers la Bretagne, accompagné par saint Loup, évêque de Troyes, qu'il rencontre une petite fille âgée de dix ans, qu'il consacre à Dieu et qui deviendra sainte Geneviève. Dix-sept ans plus tard, il la revoit à Lutèce, lors de son second voyage en Angleterre. « Comme Germain, elle choisit l’Église et l’empire. Ce calcul politique la conduisit à soutenir les Francs païens, à favoriser leur expansion, et à les inciter à se convertir au catholicisme... Ce fut le triomphe posthume de Germain : Geneviève, sa fille spirituelle, permit la construction d’un royaume à la fois chrétien et romain, qui donna naissance à la France ».

Après sa mort à Ravenne en 448, son corps est rapporté à Auxerre selon ses dernières volontés. Germain est enterré le 1er octobre dans un petit oratoire au nord d'Auxerre. Clotilde, épouse de Clovis, fait construire à la place de l'oratoire une église dédiée à saint Germain, qui devient l'église de l'abbaye du même nom.

Information : Wikipedia

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info