Eglise de la Sainte-Trinité à Magny-Lormes (Magny-Lormes, 58800)

L’église de Magny-Lormes est située non loin de la mairie au milieu des prés et des champs. Construite en un lieu improbable de par sa forte pente, l’église apparaît minuscule quand on arrive de Corbigny. Seul le massif clocher-porche doté de puissants contreforts et surmonté d’un clocher couvert d’ardoises est visible. Ce clocher est précédé d’un petit toit à deux pentes, couvert en petites tuiles qui rappelle les caquetoires des églises du centre de la France.

Construite à la place d’un sanctuaire plus ancien, l’église date de la fin du XVe siècle. On descend jusque dans la nef par quatre volées d’escaliers représentant dix-sept marches au total ! Heureusement, un accès plus facile, notamment pour les personnes à mobilité réduite, est possible par la chapelle de droite.

Porche de l'église de Magny-Lormes
Porche de l'église de Magny-Lormes
Chevet de l'église de Magny-Lormes
Chevet de l'église de Magny-Lormes

Découvrons les trésors de cette église. D’abord l’œuvre d’un peintre – décorateur de la fin XIXe siècle, Raphaël Bodin, artiste à Bourges, auteur des peintures murales du chœur dans le style néo-gothique, à la demande d’un prêtre, l’abbé Monsainjon (1814-1893) qui fut chargé par l’évêque de Nevers de bâtir ou de restaurer bien des églises dans la région, telles que Pouques-Lormes, Parigny les Vaux, Lurcy le Bourg, Neuilly, Alluy et enfin Magny-Lormes dont il fut curé de 1888 jusqu’à sa mort. Dans cette église, on y découvre, sur des peintures murales, saint Ouen, les trois archanges et le tétramorphe. L’archange St Michel est particulièrement saisissant.

A remarquer aussi la peinture polychrome de l’autel. Les voûtes du chœur et les clés de voûte de la nef sont également peintes dans ce style néo-gothique tellement en vogue à la fin du XIXe siècle. Raphaël Bodin a œuvré dans bien des églises de la Nièvre, du Cher et d’autres département.

Mais il ne s’agit pas là des seules œuvres d’art de cette église qui possède une belle chaire en bois du XVIIIe siècle, provenant de la chartreuse du Val Saint Georges, un prieuré de moines chartreux qui ont desservi l’église de Magny-Lormes jusqu’à leur disparition à la Révolution française. La chartreuse Notre Dame se trouvait sur la commune voisine de Pouques-Lormes.

Autre vestige de ce monastère, le dais d’autel (non visible dans l’église) qui remonte au XVIIe siècle. De cette exceptionnelle tapisserie au canevas, il subsiste douze médaillons carrés cousus sur un drap d’or moderne. Sur deux des médaillons, des anges portent les attributs de la Passion : croix et échelle. Sur le douzième, est représenté un Christ couronné d’épines. L’ensemble est classé monument historique au titre des objets depuis le 4 juillet 1903.

Texte et photos : Bernard et Marie-France Gournay.

Peinture murale de Saint Michel
Peinture murale de Saint Michel
Autel peint
Autel peint
Chaire en bois
Chaire en bois

Horaires des messes

Plan d'accès