Eglise Saint-Martin de Flez-Cuzy (Flez-Cuzy, 58190)

L’église de Cuzy est la seule qui subsiste aujourd’hui car celle de Flez, transformée en grange au XIXe siècle, n’a pas survécu au regroupement des deux paroisses à la fin du XVIIIème siècle. L’église est placée sous le vocable de Saint Martin et date du XVIe siècle. Son clocher a été reconstruit en 1849 mais sans dénaturer le style du bâtiment. Il est épaulé par de solides contreforts. L’une de ses baies gothiques a été sommairement obturée pour permettre la pose d’une horloge. De l’extérieur, on remarque très bien la différence de style entre le chœur à chevet plat et la nef, plus basse.

L’église de Flez-Cuzy comporte une statue de Saint Martin en pierre datée du XVIe siècle, est  et n’est plus polychrome. On remarque la disproportion, certainement voulue par l’artiste, entre le Saint et son cheval, gigantesques, et le miséreux, minuscule ! Elle est classée monument historique depuis 1922.

Les fonts baptismaux sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1976. Ils datent de 1583 et sont marqués “Popon”, du nom d’un chanoine de Tannay.

Église de Flez-Cuzy
Église de Flez-Cuzy
Messe d'été à Flez-Cuzy
Messe d'été à Flez-Cuzy
Statue de Saint Martin
Statue de Saint Martin
Baptistère
Baptistère

Saint Martin, patron secondaire de la France, patron de la ville de Tours et de bien d’autres villes en France et en Europe. Saint Martin fut le premier saint non martyre. Il naît en 316 dans la province romaine de Pannonie (aujourd’hui en Hongrie). Fils d’un officier supérieur de l’armée romaine, il deviendra à son tour soldat et c’est là qu’il va acquérir la célébrité en offrant la moitié de son manteau à un pauvre à Amiens à l’hiver 334. Pourquoi la moitié ? Tout simplement parce que le manteau d’un soldat était propriété de l’Empire mais chaque soldat pouvait le doubler d’une peau de bête pour avoir moins froid en hiver. C’est cette doublure qu’il aurait donné à un miséreux.

En 356, Martin quitte l’armée et se rend à Poitiers pour rejoindre Hilaire, évêque de la ville. Mais son passé militaire lui interdit l’accès à la prêtrise et même au diaconat. Il s’ensuit une vie d’ermite qui l’amène à rencontrer le diable puis des voleurs. A chaque fois, il s’en sort, de même lorsqu’il se trouve pris à partie par des catholiques ariens qui contestent sa foi trinitaire. En 360, il peut rejoindre à nouveau Poitiers et y fonde, selon la légende, un ermitage qui devient la première communauté de moines en France. Il y accomplit des miracles, ce qui  amplifie sa célébrité.

Mais en 371, il se rend à Tours et, contre son gré, il est nommé évêque, fonction qu’il occupera jusqu’à sa mort. Sans ne rien perdre de son humilité, il crée un monastère et se déplace fréquemment en Gaule pour évangéliser les terres païennes. Il meurt à Candes (Maine et Loire) le 11 novembre 397 et sa dépouille est transportée sur la Loire dans une gabarre. La légende dit qu’au passage de l’embarcation les fleurs se soient mises à éclore. Ainsi naîtra l’expression “été de la Saint Martin” !

Texte et photos : Bernard Gournay

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info