Voir et écouter la messe de Sainte-Cécile à l’église de Corbigny, dimanche 26 novembre

Le quatrième dimanche de novembre est traditionnellement le dimanche du Christ Roi mais aussi celui où l’on célèbre la patronne des musiciens et des luthiers, Sainte-Cécile.

La solennité du Christ Roi clôt l’année liturgique. Le dimanche suivant est le premier dimanche de l’Avent. Cette année, nous passons de l’année A dédiée à Saint Matthieu à l’année B qui sera celle de Saint Marc. Le Christ, Roi du monde, est une allusion à une phrase du Christ prononcée au moment de sa Passion : “Ma royauté n’est pas de ce monde” (Saint-Jean, ch. 18, verset 36).

On sait très peu de choses de Sainte-Cécile de Rome. Tout au plus, peut-on dire qu’elle appartenait à une riche famille catholique romaine et que, outre des services rendus aux évêques de l’époque, elle avait l’habitude de chanter couramment la gloire de Dieu. La légende dit qu’elle aurait été martyrisée vers 230 après JC, sous le règne d’Alexandre Sévère et qu’elle aurait entendu un ange chanter Dieu. La Sainte Cécile (22 novembre) est généralement fêtée le même dimanche que le Christ Roi qui est le dimanche le plus proche de la fête de la sainte.

La messe commence avec l’interprétation du “King Artur” d’Henry Purcell (1659-1695) par l’harmonie de Corbigny, dirigée par Christian Thomassin.

C’est le père Michel Guyot, prêtre auxiliaire de la paroisse Saint-François d’assises, qui accueille les paroissiens mais aussi les membres de l’harmonie, de la chorale “les Saisons” et de la chorale paroissiale. Il explique, comme nous l’avons fait ci-dessus, la solennité du Christ Roi et la fête de Sainte Cécile. C’est la solennité du Christ Roi qui justifie la chasuble blanche du père Michel, transition entre le vert du Temps Ordinaire de l’année liturgique qui s’achève et le violet de l’Avent qui commencera le dimanche suivant.

Les deux chorales se sont rassemblées pour chanter un très bel “Alléluia” à plusieurs voix, dirigée par Pauline Touma, la cheffe de chœur des Saisons.

L’Evangile est proclamé par le père Michel qui prononce ensuite l’homélie.

L’Evangile de ce jour ne passe pas inaperçu, nous dit le père Michel. Il évoque le “Roi berger” annoncé par le prophète et qui peut juger du comportement des hommes avec soin, vérité et justice. Comme souvent, le Christ s’adresse d’abord à ses apôtres grâce à une parabole mais ceux-ci se demandent comment Jésus jugera tous les hommes, y compris ceux qui ne sont pas chrétiens. Il leur répond que tous ceux qui se seront bien comportés avec leurs frères seront auprès de lui car “chaque fois que vous avez fait [le bien] à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

Demandons au Seigneur, par l’intercession de Sainte-Cécile, de soutenir cet esprit fraternel par le service et dans la communion, dans la simplicité de nos convictions et le bonheur de partager nos actions, nos engagements.

Après l’homélie, les deux chorales entonnent un “Ave Verum Corpus” (Salut, Vrai Corps) de Charles Gounod (1818-1893), toujours sous la direction de Pauline Touma.

Le sanctus, extrait de la “Messe aux chapelles” de Charles Gounod, est chanté par la même formation, accompagnée par certains musiciens de l’harmonie.

Le père Michel prononce la doxologie qui marque la fin de la Prière Eucharistique.

Le Notre Père est chanté par les chorales, sans chef, et par l’assistance.

L’Agnus Dei de “la Messe aux chapelles” est interprété par l’ensemble des musiciens et des choristes, créant une belle polyphonie.

Pendant la communion, les chorales dirigées par Pauline Touma aident les paroissiens à chanter “Dieu nous invite à son festin”

… puis l’harmonie toujours dirigée par Christian Thomassin nous donnent une belle exécution de la cantate BWV 156 de Jean-Sébastien Bach : “Jésus que ma joie demeure” qui fait largement appel aux sonorités chaudes des cuivres.

La messe se conclut avec “Trumpet Volontary” d’Henry Purcell joué par l’harmonie. L’assistance applaudit l’ensemble des musiciens.

Avant la bénédiction et l’envoi, le père Michel remercie l’ensemble des musiciens et des choristes qui nous ont aidé à prier.

Puis le père Michel félicite chaleureusement les deux chefs.

Mais une fête de Sainte-Cécile ne s’arrête pas sur le seuil de l’église : il est de tradition que l’harmonie se rende en mairie pour donner une aubade au maire, en l’occurrence Maryse Peltier. C’est l’occasion d’entendre l’harmonie de Corbigny sous son meilleur jour. Toujours sous la direction de Christian Thomassin, elle nous interprète “Chariot” de Pétula Clack, “Les feuilles mortes” de Prévert et Cosma, un morceau traditionnel irlandais et enfin un pot pourri des chansons de Charles Aznavour.

Et pour rester fidèle à la tradition, Madame le maire offre le verre de l’amitié aux musiciens, paroissiens et amis. C’est l’occasion pour, Patrick Lapostolle, président de l’harmonie, de remercier Christian Thomassin d’avoir bien voulu remplacer le chef titulaire de l’harmonie, Christian Nuytten dont on espère un rapide et complet rétablissement.

Et toujours conformément à la tradition, les musiciens continuent cette journée festive avec le banquet de la Sainte-Cécile. Il est bien que Corbigny perpétue d’année en année l’entièreté de cette belle tradition car beaucoup d’orchestres amateurs ont tiré un trait sur la messe au nom d’une laïcité mal comprise, voire ont carrément abandonné toute célébration de la fête, banquet compris.

Merci à ceux qui perpétuent cette sympathique tradition !

Texte et photos : Bernard GOURNAY
Enregistrements sonores : Marie-France GOURNAY