Les messes de l’été 2021 : Asnois (pôle de Tannay), le dimanche 11 juillet 2021

Il ne faut pas chercher l’église paroissiale d’Asnois (143 habitants) dans le centre de la commune : elle est située à 500 mètres du bourg, dans un vaste espace clos de murs qui accueille également le cimetière.  Placée sous le vocable de Saint Loup, célèbre archevêque de Sens qui vécut au 6ème siècle, cette église dépendait d’un prieuré qui fut détruit en 1380. L’église actuelle est datée de 1360.
Flanquée de deux bas-côtés, la nef comporte cinq travées. Le chœur est à chevet plat. Le clocher est de plan carré, éclairé par des baies sur toutes ses faces, surmonté d’une flèche et couvert d’ardoises, alors que les bâtiments sont couverts de tuiles plates. Les contreforts sont nombreux. Toutes les fenêtres sont gothiques, à l’instar du grand oculus qui surplombe le porche d’entrée.

Une curieuse gargouille à tête de loup – est-ce une allusion au dédicataire de cette église ? – fait saillie sur la façade ouest, entre la toiture et le clocher.

Pour ouvrir la célébration, la chorale de Tannay chante “Christ aujourd’hui nous appelle”.

Le père Michel Guyot nous accueille et fait part de sa joie à nous retrouver dans cette petite église où les messes sont bien rares.

Après la proclamation de l’Evangile du jour (Marc 6,7-13), le père Guyot insiste sur le chemin de conversion : les apôtres sont partis sur les chemins avec seulement un bâton, s’arrêtant là où l’on voulait bien les recevoir, faisant des miracles, guérissant des malades, chassant des démons. Nous admirons tout ceci de loin : ce n’est pas pour nous ! Pourtant, il convient de pratiquer la confiance en Dieu : l’efficacité n’est pas dans les mots mais dans la foi ! Saint Paul (2ème lecture), nous invite à bénir Dieu.

Un temps de méditation suit l’homélie. La chorale chante “Ecoute la voix du seigneur”.

La messe s’achève avec la bénédiction finale.

L’assemblée chante “Prophète pour les peuples”.

Avant de quitter l’église, nous pouvons admirer les nombreuses œuvres d’art, tel cet autel consacré à Saint Loup, cette fresque au dessus de l’autel de la Sainte Vierge et les chapiteaux qui ornent les colonnes du chœur, avec notamment ce beau visage féminin.

Cette autre vue de l’église Saint Loup permet de découvrir de l’extérieur le chevet plat, éclairé d’une belle fenêtre gothique et la petite sacristie. L’ensemble de l’église a fait l’objet d’une restauration, de 2001 à 2006.

Bonus

Mais l’église paroissiale n’est pas le seul édifice religieux de la commune d’Asnois. En plein centre du village, l’on découvre non sans une certaine surprise, l’ancienne chapelle Sainte Barbe, aujourd’hui convertie en brocante, ce qui aux dires de ses tenanciers, en a évité la destruction il y a une quarantaine d’années. Cette chapelle date du 12 ème siècle et a été remaniée aux 13ème, 15ème et 16ème siècle.  Elle est éclairée par de nombreuses fenêtres romanes.

Alors que cette chapelle a longtemps été utilisée pour les célébrations des jours ordinaires, l’église saint Loup, éloignée du village, étant “réservée” aux les fêtes carillonnées, elle a été désacralisée et est devenue propriété privée. En effet, une nouvelle chapelle, également placée sous le vocable de Sainte Barbe et construite grâce à une souscription publique,, a reçu la bénédiction épiscopale le 10 octobre 1899. Là encore, l’idée était d’épargner aux fidèles une longue marche à pied jusqu’à l’église paroissiale, par un chemin qui ne devait pas être agréable par temps de pluie ou de gel ! La petite chapelle, rectangulaire, est couverte d’ardoises et est éclairées par trois baies néo-romanes situées à l’arrière de l’édifice.

Enfin, on pourrait s’étonner qu’Asnois fut ceinturé de fortifications et doté de deux châteaux : le “vieux château” dont il ne reste que peu de vestiges, à part la chapelle déjà citée, devenue brocante et un château daté des 15ème, 17ème et 19ème siècle. Construit sur une terrasse au nord-est du village, ce second château, bâti en L,  est bien visible depuis la route. Il n’est pas ouvert au public.

Photos : Bernard Gournay

Sources :  Nièvre Passion, Wikipédia.

Les messes de l’été

Comme chaque année, la paroisse Saint François d’Assises se décentralise aux mois de juillet et d’août, la majorité des messes dominicales ayant lieu dans des églises ou des chapelles dont il s’agit souvent de la seule messe de l’année voire de ces dernières années.

Voir ou revoir le compte-rendu de quelques messes estivales antérieures :
>>> Eté 2020https://www.nievre.catholique.fr/articles/2020/09/08/florilege-des-messes-de-lete-decentralisees-dans-la-paroisse-de-saint-francois-dassise/
et
https://www.nievre.catholique.fr/articles/2020/10/22/une-derniere-messe-de-lete-en-automne-chazeuil-pole-de-brinon/

>>> Compilation 2017 

Pour les prochaines messes de l’été, reportez-vous au tableau ci-dessous :